Les terrasses de la mer à Dunkerque, quels risques?
LES TERRASSES DE LA MER A DUNKERQUE: LES RISQUES
mise à jour du 15/09/2017.
Le programme immobilier Les Terrasses de la Mer à Dunkerque, des risques spécifiques sur le chantier?
Une explosion viendrait de se produire sur un chantier de construction à Malo-les-Bains, le quartier résidentiel de Dunkerque. Une victime serait à déplorer, d'après les secours dépéchés sur place. (fixion)
Les premiers éléments sur les causes de l'accident, daprès le porte parole des pompiers, serait l'explosion d'une munition d'artillerie datant de la dernière guerre mondiale. (fixion)
Ce scénario pessimiste aurait pu se produire car l'endroit ou a été déployé le programme immobilier "les terrasses de la mer" à Malo-les-Bains se situe sur les lieux ou se sont déroulés des combats et largages intensifs de bombes, dépôt de mines et autres tirs d'obus de calibre divers qui ont été très largement répandus sur cette région durant la guerre de 1940 à 1945.
Mise en garde de la ville de Dunkerque:
Le risque dans les communes de Dunkerque et de Mardyck: Parmi les nombreuses bombes équipées de charges explosives qui ont été lancées durant la seconde guerre mondiale, certaines n’ont pas explosé à l’impact. Ces munitions non explosées présentent un risque important lors de toute manipulation, par la mise à feu accidentelle, notamment durant les chantiers. (source: DICRIM-Dunkerque)
Entre 1965 et 1972, des adolescents ont été victimes d'accidents ayant entrainé des blessures graves en découvrant et en jouant ou en manipulant des munitions non désactivées, cela dans les dunes des communes de Zuydcoote et de Leffrinckoucke proches de Malo-les-Bains.
Le risque de trouver des munitions encore actives sur le site du chantier qui nous occupe ici était donc significatif par le fait que le sol pouvant éventuellement contenir ces engins de guerre a été complètement recouvert durant des années par ce qui fut le CEG de Malo, Collège d'Enseignement Général -et non école maternelle comme stipulé dans l'article d'Annick Michaud publié dans La Voix du Nord le 08/01/2017- collège donc construit en 1957, pour être finalement démoli en 2011 après avoir été finalement occupé par l'ISCID, école de commerce jusqu'en 2010. Les munitions possiblement enfouies dans le sol ou le sous-sol étaient bien à l'abri d'un choc ou d'une mise à jour par la chappe de béton des immeubles qui s'y trouvaient encore.
Les fondations de ce groupe d'immeubles du CEG étaient peu profondes, et les batiments étaient construits sur 2 étages. Vers la fin 1958, quand le collège est entré en activité, celui-ci était à la limite entre la zone urbanisée et la dune sauvage. (rue de Normandie) C'est dans ces dunes ainsi que sur la plage de Malo et de Leffrinckoucke que beaucoup de munitions de combat, des balles, des masques à gaz dans leur boite d'origine et même une bombe ont été trouvés en 1965 par des adolescents.
Le nouveau complexe immobilier Les Terrasses de la Mer qui a vu le jour au même endroit est construit sur 6 étages et les fondations sont bien plus profondes.
Mise en garde de l'association Robin des Bois:
Les travaux de chantier sont une source de découverte de munitions: terrassements, y compris en milieu industriel sensible, poses de canalisations, extension des activités humaines dans des secteurs ou à des profondeurs non déminés, travaux de voirie, de curage et aménagements paysagers. Les accidents SONT REGULIERS : intoxication face à des munitions chimiques, explosion face à des munitions conventionnelles. Les pratiques sont parfois douteuses : bricolage de la munition, dépôt provisoire dans le chantier et oubli, mais en général une grande maîtrise des conducteurs d’engins est constatée.
Un plan de prévention lié à ce risque spécifique aurait du être mis en place à minima par les entreprises de BTP qui étaient en charge de la réalisation des lots de terrassement ainsi que des soubassements et des infrastructures afin de limiter, tant que faire se peut, le risque encourru par les ouvriers, autres opérateurs et même le public qui auraient pu être exposés, même si la probabilité d'occurence dudit risque se révélait peu élevée après des investiguations adaptées. Le principe de précaution n'a donc pas du tout été appliqué.
Voici un récapitulatif chronologique de 2001 à 2003 des accidents qui se sont produits sur la commune de Malo-les-Bains ou sur des communes très proches. (source: association Robin des Bois)
13 juin 2001: découverte sur un chantier à Dunkerque de 6 obus de mortiers de 50 mm et d'un obus percutéde 90 mm.
24 aout 2001: découverte d'un obus par un promeneur à Malo.
16 octobre 2001: découverte d'un obus sur la plage de Leffrinckoucke.
07 mars 2002: à Saint-Pol-sur-Mer, découverte d'un obus dans le cadre de travaux de rénovation chez Carrefour.
05 juillet 2002: sur un chantier dans une ferme équestre de Coudekerque-Branche, découverte d'une bombe de la seconde guerre mondiale.
20 aout 2002: à Leffrinckoucke, destruction dans un blockhaus d'une mine retrouvée sur la plage.
06 seprtembre 2002: une bombe anglaise de 250 kg datant de la seconde guerre mondiale est mise à jour à Coudekerque-Village lors d'une opération de débroussaillement sur une ancienne décharge. 20 maisons sont évacuées.
06 février 2003: un particulier trouve un obus d'une quarantaine de kilos en donnant un coup de pelle dans une tranchée d'un lotissement en construction à Téteghem.
22 février 2003: découverte d'un obus à Malo, sur un chantier.
13 mars 2003: un obus de la seconde guerre mondiale, probablement anglais, est remonté par une drague qui travaillait à quelques milles de Dunkerque.
La cartographie des découvertes révèle des concentrations sur l'ensemble de la côte de Berck à Leffrinkoucke. Leur typologie montre que les agriculteurs, les enfants, les entreprises de travaux publics spécialisées dans le remaniement des sols, sont à la fois les principaux découvreurs et les premiers exposés aux risques.
Article sujet à modification sans préavis. Rev sept 2017.
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